Vous trouverez sur ce lien un album photo commenté de notre voyage
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Si vous voyagez de jour, vous aurez peut-être la chance d’une première vue sur la mer Noire et la magnifique chaine du Grand Caucase puis vous atterrirez sans doute à Tbilissi.
Vous serez alors frappés par le splendide spectacle de la ville entre ses collines et son fleuve, les marques persistantes d’une longue présence soviétique mais aussi les innombrables marques d’attachement à l’Europe et à l’Ukraine, la richesse de son patrimoine immédiatement visible…Et ses chiens, omniprésents, imperturbables, qui sont en fait les véritables maîtres de la ville.
Vous apprendrez rapidement que la Géorgie est issue de l’union des mythiques royaumes de Colchide (Pays de Médée, de la toison d’or, des amazones…et du faisan) et d’Ibérie, fondé par Khartlos un descendant légendaire de Noé qui reçut le pays de son père après l’effondrement de la tour de Babel ?
Vous profiterez peut-être de la diversité géographique d’un pays qui possède à la fois 310km de rivage de la mer Noire (dont 215 en Abkhazie sous contrôle russe) et le Grand Caucase avec le mont Chkhara à 5193m ?
Vous apprécierez que ce soit sans doute le pays qui a inventé la vinification, il y a environ 8000 ans, et qui a eu la bonté de nous transmettre ce savoir-faire. Plus concrètement vous dégusterez sans doute une production vinicole foisonnante, originale et de qualité.
Vous comprendrez qu’il est bien compliqué d’être depuis 2000 ans un petit pays (69000km2 et 3.9 M habitants) au croisement des empires perses, mongols, ottomans et russes et que la plupart de ses monuments ont été détruits par ces envahisseurs ou des tremblements de terre assez fréquents.
Vous apprendrez que sa présidente actuelle fut ambassadrice de France, qu’elle possède la double nationalité géorgienne et française, que son premier ministre a fait des études de relations internationales à la Sorbonne durant 3 ans et qu’une très forte majorité de sa population est pro-européenne, pro-Otan et antirusse ?
Vous découvrirez combien cette russophobie a de profondes et anciennes racines, elle qui avec tant d’autres, fut victime de l’impérialisme des tsars, de la dictature soviétique (bien que Joseph Staline soit né en Géorgie tout comme le sinistre Beria qui contrôla le Parti communiste géorgien durant plus de 20 ans), victime aussi des dégâts de l’effondrement en 1990 de l’URSS, dont elle faisait partie malgré elle, victime enfin de la furie de M. Poutine qui l’envahit en 2008 et garde la haute main sur 2 régions sous contrôle russe représentant 18% de la superficie et 8% de la population ?
Vous observez à chaque instant combien l’église autocéphale orthodoxe de Géorgie (84% de la population est orthodoxe, 9% musulmane) longtemps interdite par les soviétiques qui fermèrent 1500 églises a su être le cœur de la restauration de l’identité géorgienne depuis 1991 dans un État à la constitution « laïque » qui reconnait la liberté de conscience et de culte mais aussi « le rôle exceptionnel de l’Église orthodoxe apostolique autocéphale de Géorgie dans l’histoire de la Géorgie », un état qui lui accorde de très nombreux financements et privilèges juridiques, financiers, immobiliers…
Et puis, au jour le jour, vous verrez que le tourisme en Géorgie est facile : hébergements de tous niveaux disponibles, nourriture de bonne qualité, abondante (trop ?) et variée, convivialité et gentillesse des habitants, qualité de la plupart des infrastructures, prix raisonnables (à ce jour entre 1/3 et 1/4 des prix français), multiplicité de monuments de qualité, richesse des chants polyphoniques… Vous comprendrez que la Géorgie recevait un tourisme essentiellement ukrainien et russe et qu’elle a vraiment besoin aujourd’hui d’un tourisme nouveau…donc de vous.
La seule vraie difficulté est la langue écrite, pratiquement illisible pour un occidental, et très faiblement traduite (jamais même dans les monuments religieux). Google n’a en plus pas fait l’effort de fournir les outils de traduction photographique ou orale. Autrement dit, un guide peut souvent être utile.
Pour notre part, nous avions choisi Promethéa voyages, une agence locale qui ne nous a pas déçus : écoute attentive et réponse pertinente à nos demandes, voyage exactement conforme aux engagements pris, chauffeur exceptionnel et guide francophone de bon niveau.
Quelques conseils pratiques :
– Le climat estival est extrêmement chaud, le printemps et l’automne sont plus agréables
– Le pays est assez petit, mais les quinze jours que nous avions prévus sont un minimum
– N’hésitez pas à ajouter à votre voyage un concert de chants polyphoniques ou à assister à des offices religieux dans l’une des grandes cathédrales du pays
– Même si les guides touristiques sont peu développés sur la Géorgie, vous trouverez quelques renseignements utiles dans le guide du Petit Futé, la documentation internet étant assez pauvre sur le pays.